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Le statut d’artiste de cabaret a vécu

Berne veut lutter contre l’exploitation et la traite des êtres humains. De leur côté, les organisations féminines craignent que la décision ne fasse tomber ces femmes dans l’illégalité.

30 déc. 2015, 01:04
Une jeune femme nue fait un striptease devant une coupe de champagne avec une ambiance cabaret devant un nombreux public, lors du premier salon de l'erotisme Extasia05 a Palexpo, ce vendredi soir 18 novembre 2005. Le sex attire toujours beaucoup de curieux de tous age et de toutes provenances sociales. Cette premiere edition du salon de l'erotisme Extasia05 s'est deroulee sur trois jours, de nombreux show's erotiques y ont ete presentes. (KEYSTONE/Martial/Trezzini) SCHWEIZ EROTIKMESSE EXTASIA 05

Les femmes qui ne sont pas originaires de l’Union européenne ne pourront plus venir en Suisse pour danser dans un cabaret dès 2016. Après des années de débat, le statut controversé d’artiste de cabaret disparaît. Les organisations féminines critiquent une décision qui fera selon elles tomber ces femmes dans l’illégalité.

Le statut avait été créé en 1995 pour protéger les danseuses étrangères contre l’exploitation. Interdisant la prostitution et l’incitation à boire, il permettait à des ressortissantes d’Etats tiers sans qualifications spécifiques d’exercer l’activité de danseuse de cabaret pendant huit mois par an.

Le 1er janvier, cette possibilité n’existera plus. D’après la Confédération, le permis en question favorisait l’exploitation et la traite des êtres humains. L’administration a en effet constaté des abus depuis des années. «La réalité est en contradiction flagrante avec le droit», soulignait, fin octobre 2014, Simonetta Sommaruga en annonçant l’abrogation de ce statut.

Inaction des autorités

Rebecca Angelini,...

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