Il ne manquait plus que lui, le soleil du mois de mai, pour lancer les opérations sur le domaine d’Agroscope, à Changins, près de Nyon. Juché sur son semoir à parcelles vert qui progresse lentement sur la terre labourée, Claude-Alain Bétrix est des plus concentré. «Je vide tour à tour les sachets contenant différentes variétés de graines de soja dans la machine en respectant un rythme défini par ordinateur. Il faut à tout prix éviter que les variétés ne se mélangent», explique ce sélectionneur de soja travaillant pour le centre de compétence de la Confédération pour la recherche agricole.
La rigueur scientifique est de mise pour ces semailles. Car parmi les graines, issues de divers croisements et semées aujourd’hui sur des parcelles expérimentales de 10 m2, se cache l’avenir du soja suisse. Au terme d’un processus de sélection drastique (voir ci-après), ne seront proposées aux agriculteurs que les plantes...