Philippe Boeglin
Le Conseil fédéral refuse de crier au loup mais serre quand même la vis au prédateur. Mis en consultation hier, le projet de révision de la loi sur la chasse vise à faciliter le tir préventif de canidés pour réguler leurs populations. Mais pas à n’importe quelles conditions: il faudra justifier de la probabilité «d’importants dommages», ou de «graves dangers pour l’homme».
La quarantaine de loups présents dans nos contrées ont du souci à se faire. Car, contrairement à aujourd’hui, le canton concerné n’aura plus l’obligation de prouver qu’un dégât important s’est produit.
Autrement dit, le prédateur risque de se retrouver dans le viseur des chasseurs sans avoir pour autant dévoré le moindre mouton. «Cela concerne notamment les loups qui seraient observés en plein jour à proximité d’un village, donc qui auraient manifestement perdu toute crainte de l’homme», illustre Reinhard Schnidrig, chef de la section...