Votre publicité ici avec IMPACT_medias

LabelNuit: les clubs et bars lausannois se mobilisent contre le harcèlement

Après avoir découvert l'ampleur du harcèlement que subissent les femmes dans les milieux de la nuit à Lausanne, un "LabelNuit" va être créé pour mobiliser les clubs et les bars. Celui-ci pourrait être étendu au reste de la Suisse.

23 déc. 2016, 11:46
En cas de harcèlement, la personne qui aura été exclue du club sera dénoncée à la police et signalée aux autres clubs.

Le milieu de la nuit lausannois se mobilise face au harcèlement. Sous l'impulsion de GastroLausanne, les bars et les clubs adopteront d'ici le printemps une charte "LabelNuit" pour assurer une bonne soirée à leur clientèle féminine.

Pour répondre à la question de savoir où commence le harcèlement "nous allons constituer un groupe de travail dès janvier", déclare Thierry Wegmüller, président de GastroLausanne et patron du D'Club vendredi dans une interview publiée par 24 Heures. "Il sera composé des acteurs classiques, comme les responsables des clubs ou la police, la Ville de Lausanne, de même que certaines associations, mais il comprendra aussi des femmes."

Agents de sécurité mieux formés

Parmi les mesures prises contre le harcèlement, déjà "réaffirmer que nous ne tolérons aucun harcèlement physique ou moral. Les agents de sécurité seront mieux formés à cette problématique. Ils seront à disposition de la clientèle pour tout problème", détaille Thierry Wegmüller. "Sur demande ils pourront même raccompagner une cliente jusqu'au transport le plus proche si elle le demande pour des raisons de sécurité".

"En cas de harcèlement, la personne qui aura été exclue du club sera dénoncée à la police et signalée aux autres clubs. Détail important: ce ne sera pas aux agents de sécurité d'apprécier s'il y a eu harcèlement ou pas. Les personnes qui s'en estimeront victimes seront vraiment écoutées. C'est fondamental", note le patron du D'club.

Ligne anonyme

Comme la démarche de porter plainte n'est pas évidente, GastroLausanne ouvrira de plus une ligne anonyme. "Ce sera une adresse électronique qui permettra de garantir l'anonymat de la victime", relève le président de GatroLausanne. "Les cas pourront y être signalés après qu'ils se sont produits."

"Les établissements en seront informés. En cas de récidives régulières, ils pourront se voir retirer le fameux LabelNuit", avertit-il.

Dans toute la Suisse

"Il est également prévu que cette charte se généralise en Suisse, soit à toute association en relation avec la nuit tels que le Grand Conseil de la Nuit à Genève ou la SBCK (Schweizer Bar und Club Kommission), entre autres, relève M.Wegmüller.

Lundi, la Ville de Lausanne a présenté les résultats d'un sondage non exhaustif sur le harcèlement de rue. Il a révélé que 72% des femmes de 16 à 25 ans disent avoir été confrontées au moins une fois cette année à des sifflements, des insultes ou des attouchements, dans la rue et dans les bars, restaurants et discothèques.

 
 
Votre publicité ici avec IMPACT_medias