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La Suisse doit davantage miser sur le tourisme individuel que sur les voyages de groupes

Les voyages de groupes, souvent bon marché, ne profitent pas vraiment à l'économie touristique suisse. Selon une étude du Credit Suisse, sur le marché asiatique, très porteur, il faut donc privilégier le tourisme individuel.

12 déc. 2017, 10:02
Le tourisme de masse ne profite pas réellement aux hôtels haut-de-gamme et aux transports suisses (illustration).

Le tourisme suisse, notamment dans les régions alpines, repart lentement. Pour profiter du flux de visiteurs asiatiques, le secteur a meilleur intérêt à miser sur le tourisme individuel que sur les voyages de groupes, estime Credit Suisse.

A l'avenir, la contribution du tourisme de masse à la valeur ajoutée du secteur et de l'économie dans son ensemble devrait rester plutôt faible, prévoit Credit Suisse dans son dernier "Moniteur" publié mardi. Ni les hôtels haut de gamme, ni l'industrie des transports ne profitent de ce segment bon marché.

En outre, la demande dans ce domaine ne devrait pas croître de manière significative à l'avenir. La Suisse, estiment les experts de la banque aux deux voiles, va rester une station intermédiaire entre Paris et Rome. Elle manque de sites mondialement connus et au rayonnement international dont le public asiatique est friand, et l'offre dans de nombreuses régions de l'arc alpin ne répond pas à leurs besoins actuels.

Certes, les voyageurs en groupe d'aujourd'hui sont les touristes individuels de demain. A plus long terme donc, ils contribueront une plus forte valeur ajoutée. C'est donc l’attractivité de la Suisse en tant que destination pour les touristes individuels, y compris asiatiques, qu'il convient de pousser, juge Credit Suisse.

Coûts d'exploitation

Les conditions difficiles des dernières années et le recul des clients européens ont affecté différemment les destinations locales. Les clients européens des hôtels de montagne réagissent fortement aux fluctuations de prix. L’effet de l'euro-rabais a lui attiré les Helvètes vers la concurrence française ou autrichienne.

Les régions alpines ont vu entre 2010 et 2016 les nuitées hôtelières des touristes européens chuter de 41%. Toutes nationalités confondues, elles ont perdu 13%. Dans ce contexte, l'industrie hôtelière dans les Alpes poursuit ses ajustements structurels: toujours entre 2010 et 2016, le nombre d'établissements a diminué de de 6%.

L'absence de neige au cours des deux dernières saisons froides a encore compliqué la situation pour l’hôtellerie et les remontées mécaniques. L’enneigement artificiel est certes une alternative, mais il accroît les coûts d’investissement et d’exploitation des nombreux opérateurs affectés.

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