L'imam Youssef Ibram ne viendra pas officier à la mosquée du Petit-Saconnex, à Genève. Le religieux controversé, qui exerce son activité à Volketswil (ZH), a vu son contrat résilié. Il aurait dû prendre ses fonctions en janvier à Genève.
L'information, révélée vendredi par la Tribune de Genève, a été confirmée sur les ondes de la RTS par le superviseur général de la Fondation culturelle islamique de Genève Ahmed Beyari. Dans son interview, ce dernier déclare avoir dû "privilégier l'intérêt collectif à l'intérêt privé", tout en précisant que Youssef Ibram est "une bonne personne".
Le futur imam de la mosquée de Genève devra, selon M. Beyari, être un homme "modéré, cultivé, instruit, sociable, bien éduqué, ouvert, connaissant bien les valeurs suisses, le vivre ensemble et l'intégration positive pour aider les jeunes musulmans à être de bons citoyens".
Youssef Ibram avait déjà travaillé à la mosquée du Petit-Saconnex dans les années 80. Il avait été licencié, en 1991, à cause de ses discours opposés à l'intervention américaine en Irak. En 2005, selon la Tribune de Genève, il est revenu à la mosquée genevoise et a fini par démissionner en 2011.
L'imam marocain âgé de 62 ans a été formé à Riyad. En 2004, dans une interview accordée au magazine Coopération, Youssef Ibram avait affirmé qu'il ne pouvait être contre la lapidation, car cette peine fait partie du droit de l'islam. Il s'était ensuite défendu en déclarant que ses propos avaient été sortis de leur contexte.
La construction de la mosquée du Petit-Saconnex a été financée par l'Arabie Saoudite. L'édifice a été inauguré en 1978 par le roi saoudien Khaled bin Abdulaziz.