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L'homme qui devait tuer une riche épouse nie tout contrordre

Un homme a tenté de faire tuer sa riche épouse en 2012. Le tueur à gages a nié l'existence de contrordre de la part du mari. L'ordre de ne finalement pas la tuer compose la ligne de défense de ce gérant de fortune.

05 oct. 2015, 19:27
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Le procès en appel du gérant de fortune qui avait voulu se débarrasser de sa riche épouse en février 2012 et de ses trois complices kosovars s'est ouvert lundi à Genève. Le tueur à gages a nié l'existence d'un contrordre du mari, question centrale que le tribunal devra trancher.

"On m'a demandé d'exécuter l'agression au plus vite", a déclaré l'homme de main devant la Chambre d'appel et de recours. Longuement interrogé sur ses propos contradictoires, voire ses mensonges, il a affirmé que l'entrepreneur, ami du mari, ne lui a jamais demandé de laisser tomber. S'il a évoqué un contrordre lors de l'instruction, c'était pour protéger son compatriote.

Il a reconnu qu'il ne devait pas agir en présence des deux jeunes enfants du couple. L'agression de l'épouse devait ressembler à un cambriolage qui aurait mal tourné. L'homme, âgé de 30 ans, a insisté sur le fait que son cousin, qui l'avait mis en contact avec l'entrepreneur, n'est pas impliqué dans cette affaire.

Réductions de peines visées

Trois prévenus demandent des réductions de peine. L'ex-mari de 58 ans, qui avait écopé de 11 ans de prison, demande à être condamné à 5 ans au maximum pour être revenu sur son projet funeste. En raison de ce contrordre et parce qu'il a rapidement avoué les faits, l'entrepreneur de 48 ans, condamné à 7 ans de prison pour avoir aidé l'ex-mari, demande à bénéficier du sursis.

Le tueur à gages, qui avait roué de coups et étranglé la femme, demande aussi une réduction de peine dans la mesure où il affirme s'être désisté au cours de l'agression, même si on lui avait promis 400'000 francs pour la tuer. Dans son jugement d'octobre dernier, le Tribunal criminel avait pourtant relevé qu'il avait laissé sa victime pour morte dans le jardin de sa propriété de Chêne-Bougeries.

Quant à son cousin âgé de 34 ans, qui l'attendait dans la voiture le soir de l'agression, il continue de clamer son innocence. Il avait été considéré comme coauteur de l'acte en première instance pour avoir mis en relation l'entrepreneur et le tueur à gages.

Retrait de la victime

Le Ministère public, qui a lui aussi fait appel, maintient ses conclusions. Il requiert des peines de prison plus élevées: 18 ans à l'encontre de l'ex-mari, 16 ans pour le tueur à gages, 15 ans pour son cousin et 13 pour l'entrepreneur. A noter que la victime s'est récemment retirée de la procédure, un accord ayant été conclu avec son ex-mari. Le procès se poursuit toute la semaine.

 

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