C'est en Suisse alémanique et au Tessin que se situent les foyers principaux, la Suisse romande étant relativement épargnée, selon les chiffres publiés lundi par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Les deux cantons les plus touchés par la grippe sont les Grisons et le Tessin qui forment la région Sentinella 6. On y dénombre 278 consultations due à une affection grippale pour 100.000 habitants.
La maladie y est largement répandue et le nombre de cas déclarés suit une courbe ascendante, a constaté l'OFSP. Les cantons d'Argovie, les deux Bâles et Soleure, qui forment la région 3, suivent avec une incidence de 154 cas de suspicion pour 100.000 habitants.
Dans toutes les autres régions du pays, l'incidence est inférieure à la moyenne nationale de 86 cas par 100'000 habitants.
La région 2, avec Berne, Fribourg et Jura, est la plus épargnée avec une fréquence de 37 cas pour 100'000 habitants, nettement inférieure à la moitié à la moyenne nationale.
La région 1, qui comprend Genève, Neuchâtel, Vaud et le Valais, enregistre une fréquence de 53 consultations pour 100'000 habitants. Elle est légèrement supérieure à celle des cantons de Suisse centrale (50), mais se situe au-dessous des chiffres de Suisse orientale (67).
Lors des analyses, les virus d'Influenza A (H3N2) sont apparus dans 86% des échantillons, l'Influenza B n'étant présents que dans 14% des cas. Le seuil épidémique national se situe à 67 cas de suspicion de grippe pour 100'000 habitants.
En Europe, deux pays connaissent également une épidémie de grippe: l'Espagne et l'Italie. L'Allemagne et l'Autriche enregistrent une activité sporadique du virus. En France, son activité n'est que locale.
Comme en Suisse, c'est l'Influenza A qui domine sur le continent avec 95% des résultats d'analyse. Le sous-type A (H3N2) est largement majoritaire mais on dénombre sporadiquement des virus A (H1N1).
"95% des 76 virus Influenza antigéniquement caractérisés depuis l'automne 2011 sont couverts par le vaccin contre la grippe saisonnière de cet hiver", a souligné l'OFSP. Cependant, la couverture vaccinale est beaucoup trop faible pour éviter une épidémie.