Marielle, une Valaisanne qui partait rejoindre son travail de veilleuse de nuit, a passé dans le tunnel quelques secondes après l’accident mercredi soir. « J’ai pensé que cela venait d’arriver car j’ai vu des feuilles voler et le car a commencé à fumer», raconte-t-elle.
Marielle a ralenti à la hauteur du car accidenté, ne sachant que faire. « Il n’y avait encore personne, ni policier, ni pompier. Je me suis rendu compte que je ne pourrais rien faire seule et j’ai appelé les secours. Mais depuis lors, ça me travaille encore. J’espère que j’ai fait ce qu’il fallait. Mais, après avoir parlé avec des médecins du 144, j’ai bien compris que je n’aurais pu sauver personne en étant seule.»
La nuit passée, Marielle, elle-même maman de deux enfants de 8 ans et 20 mois, est encore sur le choc. «C’était des images atroces, dignes d’un film d’horreur. Je m’imagine la douleur des parents. Si cela avait été mes enfants, je ne sais pas ce que j’aurais fait… Je revois encore tous ces visages qui me regardaient, je ne sais pas s’ils étaient morts ou vivants. C’était horrible», raconte-t-elle encore.
«Je suis très chamboulée et j’ai de la peine à évacuer», ajoute-t-elle consciente de devoir faire appel à une aide psychologique ces prochains jours. «Il va falloir faire un processus de deuil.»