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Guy Parmelin a reçu son homologue israélien à Berne

Guy Parmelin dit n'avoir occulté aucune question lors de sa rencontre avec son homologue israélien Moshe Ya'alon. Problématique des territoires occupés incluse. C'était la première réception officielle d'un ministre étranger par le nouveau Conseiller fédéral.

11 févr. 2016, 16:29
Le ministre israélien de la Défense reçu à Berne par Guy Parmelin.

Dialogue franc et loyal: le ministre de la défense Guy Parmelin a ainsi décrit sa rencontre avec son homologue israélien Moshe Ya'alon. Leur discussion a notamment porté sur la question palestinienne, "point délicat". Mais aussi sur la collaboration militaire, avec les récents achats de drones. La question des Territoires occupés n'a pas été occultée, a indiqué jeudi le conseiller fédéral Guy Parmelin en conférence de presse à Berne, à l'issue de sa rencontre avec le ministre israélien de la défense. Il s'agissait de la première réception officielle d'un ministre étranger par le nouveau chef du Département fédéral de la défense (DDPS).

Sur certains sujets, nous avons des points de vue différents, c'est clair, a reconnu M. Parmelin. Le Conseil fédéral est préoccupé par l'escalade de la violence au Proche-Orient. La négociation seule, et non les moyens militaires, peut régler la question des Territoires occupés. Et de rappeler le soutien de la Suisse à une solution à deux Etats, "avec l'établissement d'un Etat palestinien souverain et viable." Les colonies israéliennes sont illégales au regard du droit international, a-t-il poursuivi. "Elles sont un obstacle à la paix, nous appelons à cesser ces implantations."

Raisons économiques

Malgré ces aspects, "nous entretenons depuis toujours une relation importante avec Israël, c'est un partenaire essentiel de la Suisse au Proche-Orient", a indiqué le chef du DDPS. Les deux pays partagent des valeurs démocratiques. Il y a également des raisons économiques à cette relation. Les deux ministres ont évoqué les questions de collaboration miliaire. Aujourd'hui, celle-ci repose avant tout sur l'achat de matériel d'armement par la Suisse. Les différentes acquisitions, surtout dans le domaine des transmissions et de l'observation, doivent faire l'objet d'un suivi régulier et d'échanges entre militaires et spécialistes des deux armées, a rappelé Guy Parmelin.

Drones à 250 millions

Si cette collaboration n'est plus aussi étroite que par le passé, comme l'indiquent certains spécialistes, la Suisse a acquis l'an dernier six drones d'exploration non armés pour un total de 250 millions de francs. Une décision qui avait provoqué l'ire de la gauche lors des débats aux Chambres fédérales. Elle invoquait les droits humains et le fait que ce type de drones ait été utilisé par l'armée israélienne lors de la guerre de Gaza en 2014. Selon le Conseil fédéral, l'acquisition d'armement auprès d'un Etat en guerre n'est pas contraire au droit de la neutralité et au droit international public.

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