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Faut-il interdire le foie gras et les cuisses de grenouille en Suisse?

L'organisation Alliance animale suisse s'est réunie jeudi à l'occasion d'un débat. Elle a présenté un catalogue de sept revendications concrètes, comme une interdiction générale d'importation des produits issus de la maltraitance animale, tels que le foie gras ou les cuisses de grenouille.

28 juil. 2016, 10:56
Selon l'organisation, la Suisse doit ancrer dans la législation une interdiction générale d'importation des produits issus de la maltraitance animale. (illustration)

La Suisse n'en fait pas assez pour la protection des animaux. C'est le message que livre Alliance animale suisse à l'issue d'un débat jeudi à Berne. L'organisation présente un catalogue de revendications, dont l'interdiction d'importation du foie gras.

Les questions de protection des animaux bénéficient d'une grande sympathie auprès de la population suisse. Mais c'est au Parlement que le bât blesse, estime Alliance animale suisse. "Ici, on dédaigne le bien-être des animaux", constate sa fondatrice, Katharina Büttiker, citée dans un communiqué.

Partant, l'organisation, qui regroupe plusieurs associations, a présenté un catalogue de sept revendications concrètes "pour une véritable politique de protection des animaux digne de ce nom".

Premièrement, la Suisse doit ancrer dans la législation une interdiction générale d'importation des produits issus de la maltraitance animale. Sont explicitement visés: le foie gras, les cuisses de grenouille ou des produits de fourrure animale.

Plus d'excuses

L'examen de l'interdiction de l'importation de produits de fourrure provenant d'animaux qui ont été maltraités, prévu par un postulat de la conseillère aux Etats Pascale Bruderer (PS/AG) daté de 2015, ne doit ainsi plus être retardé, estime l'organisation. Le Conseil fédéral avait annoncé vouloir se pencher sur la question d'ici 2017.

Et dans ce domaine, les dispositions internationales comme celles de l'OMC ne devraient plus être utilisées comme excuses. En effet, l'Organisation mondiale du commerce prévoit bien la possibilité de décréter des interdictions d'importation si les standards éthiques d'un pays l'exigent, fait valoir l'alliance.

Protéger les cygnes

La protection des espèces inquiète également l'organisation. L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) est notamment visé. Il doit revoir sa copie dans le cadre de l'application d'une motion concernant les cygnes tuberculés. "L'abattage ainsi que l'acte cruel consistant à perforer les oeufs doivent être interdits".

Le Parlement a donné son feu vert en juin à la Confédération pour réguler plus facilement la population de ces grands oiseaux blancs. La Suisse compte 5000 à 6000 cygnes tuberculés, un animal non indigène protégé.

La motion veut permettre aux cantons autorisés par l'OFEV à réguler le cygne blanc de manière proactive, à l'instar de ce qui se fait pour les bouquetins. Ne seraient toutefois abattus que les cygnes qui deviendraient dangereux pour les promeneurs, les cyclistes et les enfants.

 

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