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Ecoles: dans moins de 10 ans, le nombre d'élèves par classe va exploser dans certains cantons

Les prévisions sont alarmantes. Alors que l'on estime que, d'ici 2025, il y aura 20% d'enfants en plus dans certains cantons, les autorités ne prévoient pas de construire de nouveaux centres scolaires. Résultat: les effectifs par classe vont exploser.

22 juil. 2017, 08:43
Alors que les effectifs vont grimper, dans certains cantons de 20%, la pénurie d'enseignants devrait encore s'aggraver.

L'expert suisse en formation de la Confédération pronostique un nombre record d'élèves d'ici 2025. Au vu de la croissance attendue - jusqu'à 20% dans certains cantons - et des mesures d'épargne en cours, les conditions ont été "paradisiaques" jusqu'à présent.

Mais cela va changer, avertit Stefan Wolter directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation dans un entretien avec le journal alémanique Schweiz am Wochenende. Alors que le nombre d'élèves va fortement croître durant les 10 à 15 prochaines années, les dépenses, elles, vont rester identiques.

D'ici 2025, le nombre d'enfants dans les classes atteindra des records historiques dans certains cantons sans que la politique ne mette davantage de moyens à disposition, relève Stefan Wolter. Pour cette raison, il considère les doléances des enseignants au vu de la situation politico-financière actuelle plutôt comme un signal d'alarme.

Pour optimiser les frais, cantons et communes ne doivent pas avoir peur de fermer des centres scolaires, explique ainsi le spécialiste. Au vu de la densité de la population, sur le Plateau par exemple, et de la proximité des villages entre eux, les élèves peuvent emprunter le bus pour se rendre dans les établissements de la commune la plus proche sans que leur trajet ne soit excessif.

Le temps partiel creuse le manque

Quant à la pénurie d'enseignants, elle va se renforcer, affirme le spécialiste de la formation, car le nombre d'enseignants diplômés des écoles pédagogiques ne suffit pas à remplacer les professeurs qui partent à la retraite. Actuellement, cette situation est en partie compensée par l'intérêt que portent des profils atypiques et des jeunes à ce métier.

L'augmentation des temps partiels est un plus gros problème, complète Stefan Wolter. Lorsqu'un enseignant ne travaille qu'à 40%, 2,5 personnes sont nécessaires pour pourvoir un poste à temps plein, ce qui renforce le manque de ressources, souligne le spécialiste.

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