Sandrine hochstrasser
Privilégier un chômeur du coin plutôt qu’un résidant français. Voilà bientôt deux ans que les hôpitaux universitaires de Genève, les transports publics, le CICR, les EMS et toutes les institutions soutenues par le canton sont astreints à la «préférence cantonale» lors d’un recrutement.
Une version similaire – «la préférence indigène» – pourrait bientôt s’appliquer à d’autres cantons, voire à l’ensemble du pays pour certaines professions. Le sujet est âprement débattu en ce moment au sein de la commission des institutions politiques du National, qui cherche à freiner l’immigration selon le vote du 9 février 2014.
Les entreprises, représentées par l’Union suisse des arts et métiers, craignent de nouvelles «tracasseries administratives». A Genève, pourtant, les employeurs interrogés se disent «satisfaits» du système imposé par le Conseil d’Etat. «Nous sommes prêts à favoriser l’emploi local… tant que nos besoins, en tant que recruteur, sont respectés. Pour l’instant, c’est le...