Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Des pommiers génétiquement modifiés pour lutter contre le feu bactérien

Le centre de compétence Agroscope cultivera des pommiers génétiquement modifiés avec l'accord de la Confédération. Les arbres seront dotés d'une meilleure résistance au feu bactérien.

03 mai 2016, 12:21
La lignée de pommiers destinée à l'expérimentation a été développée par des chercheurs de l'Ecole polytechnique de Zurich. (illustration)

Des pommiers génétiquement modifiés, dotés d'une meilleure résistance au feu bactérien, pourront être cultivés en plein champ. Le centre de compétence Agroscope a été autorisé par la Confédération pour mener un essai sur le site protégé de Reckenholz (ZH).

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a partiellement autorisé cette expérimentation le 29 avril dernier moyennant de strictes conditions de précaution, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué. Ces essais dureront six ans au maximum.

La lignée de pommiers destinée à l'expérimentation a été développée par des chercheurs de l'Ecole polytechnique de Zurich. A l'aide de procédés de génie génétique, ils ont introduit un gène du pommier sauvage de Sibérie, résistant au feu bactérien, dans la variété cultivée "Gala Galaxy". Le pommier cisgénique qui en a résulté a d'ores et déjà montré une bonne résistance lors d'essais en laboratoire.

Depuis 2007 en Suisse

L'essai en plein champ a pour but de tester la résistance des pommiers modifiés dans des conditions de culture en plein champ contre diverses souches de l'agent pathogène Erwinia amylovora, responsable du feu bactérien. Cette maladie, apparue en Suisse en 1989, a connu une forte expansion ces dernières années. En 2007, 250'000 arbres infectés avaient dû être détruits.

L'expérience vise principalement à déterminer comment les pommiers se comportent en plein champ et quelles sont les répercussions du gène introduit (cisgène) sur l'environnement. Les essais contribueront également à faire progresser la recherche dans le domaine de la biosécurité.

Eliminer les fleurs

En raison des risques sur les espèces fruitières indigènes, l'OFEV a posé plusieurs conditions pour éviter tout risque d'hybridation. Agroscope devra notamment éliminer les fleurs des pommiers cisgéniques. D'autres mesures sont exigées telles l'installation de clôtures, une sécurité accrue pour les transports, un plan d'urgence en cas d'imprévu.

La cisgénèse opérée sur les pommes consiste en un transfert de gène provenant d'espèces étroitement apparentées. Le site protégé de Reckenholz est déjà utilisé pour des essais de plantes génétiquement modifiées. La Suisse observe un moratoire sur les OGM dans la production agricole jusqu'à fin 2017. Seule la recherche est autorisée sous réserve d'une autorisation.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias