«Pour un service de police aérienne de longue durée, il faudrait 55 avions de combat.» C’est ce qu’écrivait le Conseil fédéral dans son rapport d’août 2014 sur la question. Près de trois ans plus tard, cette barre semble ardue à taquiner.
Et pour cause: les réflexions s’orientent plutôt vers une trentaine de jets, couplés à un système de défense sol-air, indiquent nos recherches. Ce serait en tout cas la direction prise par le groupe d’accompagnement politique, sur la base du rapport du groupe d’experts du Département de la défense (DDPS), dont nous nous sommes procuré le résumé.
Que s’est-il passé depuis le document du gouvernement? Les réalités financières se sont imposées dans la discussion. Et elles sont plutôt crues. L’armée dispose, grosso modo, d’un budget de cinq milliards de francs annuels. Sur cette enveloppe, «seul» un milliard reste à disposition pour les investissements dans l’armement. Trois milliards se font en...