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Conjoncture: la croissance en Suisse stagne au 3e trimestre

L'économie suisse reste engourdie au 3e trimestre. Le PIB réel a stagné également. La consommation domestique et les dépenses de l'Etat ont compensé la faible impulsion de la balance commerciale.

01 déc. 2015, 10:39
La croissance stagne, en Suisse.

Sur un an, le PIB affiche une augmentation de 0,8%, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Si la balance commerciale des biens a apporté une contribution positive à la croissance, celle des services a été négative.

Sur le front des dépenses, la consommation des administrations publiques a bondi de 1,8% par rapport aux trois mois précédents. C'est de loin la plus forte hausse pour la période. En comparaison annuelle, les débours de l'Etat ont même gonflé de 3,9%.

« La demande intérieure continue de croître, l’augmentation de la population joue un rôle important, explique Bruno Parnisari, chef du secteur conjoncture au SECO. Non seulement les activités proches de l’Etat continuent de croître, mais les exportations de produits pharmaceutiques et d’autres services privés (activités de conseils aux entreprises ou assurances) empêchent aussi un recul plus accentué de l’activité économique générale».

Les dépenses des ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages ont gagné 0,4% d'un trimestre à l'autre. Les secteurs de la santé, des transports, du logement et de l'énergie en ont le plus profité, tandis que les consommateurs ont boudé les vêtements et les chaussures.

Frein dans la construction

En matière d'investissements, le secteur de la construction affiche une nette contraction (-0,9 %) de juillet à octobre. Un coup de frein certes, mais les dépenses demeurent toujours à un niveau relativement élevé, rappelle le SECO. Les investissements en biens d’équipement ont par contre légèrement augmenté (+0,2 %).

Comme c'est le cas depuis l'après-crise financière, la balance commerciale n'apporte, elle, plus vraiment d'impulsion à la croissance. Les exportations de marchandises (sans l’or non monétaire, les objets de valeur et le commerce de transit) se sont accrues de 0,5% au 3e trimestre.

Un gain dû "exclusivement" à la dynamique des livraisons à l'étranger de produits chimiques et pharmaceutiques. La plupart des autres rubriques ont marqué le pas, surtout les exportations de montres, de bijoux et d’instruments de précision, indique le SECO.

Il s'agit de branches actives à l'international, à l'instar de la finance et de l'industrie hors pharma. Elles souffrent en effet du ralentissement de l'économie globale et du renchérissement du franc, et pas seulement depuis le 15 janvier.

Au final, sur le trimestre, les exportations de services ont aussi reculé, de 0,3% par rapport au trimestre précédent. Les importations de marchandises ont stagné et celles de services ont pris 0,6%.

Production freinée

Mesurée à l'aune de la production, la croissance s'est vue freinée par le recul du secteur de l’énergie (-5,3%), de l’industrie du bâtiment (-1%), du secteur financier (-1 %) et du commerce (-0,9%). Les secteurs de la santé et du social (+1,1 %), l’assurance (+0,6%), des autres services (+0,4 %), de l’industrie (+0,3 %) et de l’administration publique (+0,3 %) ont tous joué un rôle de soutien.

Quant au déflateur du PIB, il a reculé de 1,2 % sur un an. Pour rappel, cet indice, qui permet de mesurer l'inflation, est le rapport entre le PIB aux prix de l'année courante et sa valeur aux prix d'une année de référence.

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