Les comptes fédéraux ne devraient pas plonger dans le rouge l'an prochain. En réduisant la croissance des dépenses dans plusieurs domaines, le Conseil fédéral a adopté mercredi un budget 2018 équilibré.
La Confédération devrait réaliser l'an prochain 71,9 milliards de recettes et autant de dépenses. Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement a serré les cordons de la bourse de plusieurs domaines.
Les dépenses de l'agriculture et de l'alimentation devraient être limitées à 3,6 milliards de francs, soit 3% de moins que cette année. La différence s'explique par une correction du renchérissement demandée par le Parlement. Plus question d'allouer un supplément pour une inflation inexistante.
Priorité à la vieillesse, l'armée et aux routes nationales
Après une croissance soutenue ces dernières années, l'enveloppe de la formation et la recherche restera quasiment stable à 7,7 milliards (+0,2%). Il s'agit de ménager une marge de manœuvre pour les tâches auxquelles le Parlement accorde une priorité plus élevée actuellement: prévoyance vieillesse, armée, et routes nationales.
La prévoyance sociale se taille la part du lion avec 23,9 milliards de dépenses en hausse de 2,7%. Suivent loin derrière le trafic avec 10,1 milliards (+9,8%), les finances et impôts avec 9,5 milliards (-0,8%), puis la défense nationale qui pourra débourser 4,9 milliards (+2,8%).
Les dépenses prévues pour les relations avec l'étranger se montent à 3,9 milliards de francs. Abstraction faite de la conversion d'un prêt à SIFEM en capital propre (+ 374 millions), le domaine voit son enveloppe fondre de près de 2 %.