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Loup: pas d'indemnisations pour les éleveurs qui quittent un alpage par peur du prédateur

Alors que les attaques de loups se succèdent, le Conseil fédéral a décidé de ne pas indemniser les éleveurs qui quittent un alpage par crainte du canidé. L'absence de base légale motive cette décision.

18 août 2016, 15:48
Les troupeaux de moutons sont des cibles idéales pour les loups.

Les éleveurs de moutons qui abandonnent un alpage par peur du loup ne peuvent espérer une indemnisation fédérale. Il n'y a pas de base légale en ce sens, explique le Conseil fédéral en réponse à une interpellation du conseiller national Erich von Siebenthal (UDC/BE).

Le gouvernement ne sait pas combien d'alpages ont été abandonnés ces dernières années en raison d'une protection non fiable des troupeaux. Ni la Confédération, ni les cantons ne tiennent de statistique sur les alpages qui ne sont plus pâturés ou sur les raisons de l'abandon de ces surfaces, justifie le Conseil fédéral dans sa réponse publiée jeudi.

Selon lui, la mesure la plus efficace pour éviter les dommages aux animaux de rente est la protection des troupeaux. Si des races menacées d'animaux de rente subissent une pression forte des loups, la meilleure solution est de renforcer cette protection.

La perte annuelle pendant l'estivage représente 2 à 3% du cheptel des moutons, soit entre 4000 et 6000 animaux. Mais les loups ne sont responsables que de 150 à 300 décès, soit entre 0,75 et 1,5% du cheptel. Maladies, foudre et chutes sont les principales causes des autres pertes.

La perte de moutons indirectement due à des attaques de loups est difficile à chiffrer exactement. Selon l'expérience des gardes-faune, elle ne dépasse pas quelques dizaines d'animaux.

Deux tâches de même valeur

La conservation des races menacées et la protection des grands prédateurs sont deux tâches de même valeur de la Confédération et des cantons. A l'autre bout du problème, le Conseil fédéral ne peut pas garantir qu'une population stable de loups puisse se former, répond-il à une une interpellation de la conseillère nationale Tiana Moser (PVL/ZH).

La Suisse est à elle seule trop petite pour abriter une population indépendante de loups. Elle s'efforce toutefois de contribuer à une population de loups alpine avec les autres pays alpins concernés. De nombreuses interventions parlementaires ont demandé un assouplissement de la protection du loup. Une modification de la loi sur la chasse est en préparation.

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