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Aéroport de Genève: Pierre Maudet fâché contre la France qui ne fournit pas les données de ses ressortissants

Depuis plusieurs mois, la France refuse de transmettre à la Suisse des données concernant ses ressortissants ou des personnes qui auraient résidé sur son territoire. Pour l'aéroport de Genève, qui a besoin d'engager du personnel, cela pose un vrai problème de sécurité. Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois en charge de la sécurité, est remonté contre cette décision.

30 juil. 2016, 11:27
Les autorités genevoises ne comprennent pas que la France refuse de fournir ces données essentielles pour la sécurité des voyageurs.

Pierre Maudet monte au front contre le blocage par la France des données de police concernant environ 200 personnes en attente d'engagement à l'aéroport de Genève. Il estime que cette situation "n'est pas tenable".

Le conseiller d'Etat genevois affirme clairement dans un entretien publié samedi par la Tribune de Genève que ce personnel ne pourra être engagé en l'absence de ces données. Il privilégie la sécurité dans le contexte actuel.

"On ne peut pas penser un seul instant que le Ministère de l'intérieur français laisse un pays voisin dans l'expectative concernant des contrôles de sécurité", dit le chef du Département de la sécurité et de l'économie (DSE). D'autant plus que les autorités françaises "ont des intérêts directs sur le territoire aéroportuaire".

Depuis deux mois, la France ne transmet plus de données sur les Français et les étrangers qui ont résidé en France ces cinq dernières années. Le spécialiste de la sécurité Alexandre Vautravers souligne dans le quotidien Le Temps qu'un rétrécissement est même observé depuis janvier.

Pas de lien avec l'affaire des 35 badges

Selon M. Maudet, Genève est principalement touché. Mais tous les cantons frontaliers sont concernés parce que la question se pose également avec les agents de sécurité.

Le conseiller d'Etat ne s'explique pas cette situation d'autant plus que l'échange de données fonctionne depuis l'accord conclu en 2007. Pour autant, il ne se dit pas inquiet de ce "ralentissement inhabituel". Il comprend les "intenses pressions" sur la France en matière de protection des données dans le contexte des attentats perpétrés sur son territoire. "Mais nous ne doutons pas qu'une solution soir rapidement trouvée".

Il rejette par ailleurs tout lien entre cette affaire et celle du retrait de badges de 35 employés de l'aéroport il y a quelques mois. Les recours en justice n'ont pas échaudé la France, selon lui.

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