Après le décès d'un policier à Schafhausen (BE) le 24 mai, le chef de l'Armée André Blattmann avait ordonné un examen des cas en suspens. L'analyse menée alors par le Service médico-militaire avait démontré que la remise des armes était urgente pour les 188 militaires concernés.
Les travaux liés au retrait des armes demandent beaucoup de temps, souligne le communiqué du DDPS. Il s'agit notamment de trouver le domicile actuel de la personne concernée. Pour 11 des 188 cas signalés, il a fallu avoir recours à RIPOL, le système de recherches informatisées de police.
L'armée examine les dossiers de toutes les décisions d'inaptitude de la dernière décennie - 5000 dossiers par an - pour s'assurer que le désarmement a bien eu lieu. Dans une première phase, les dossiers des années 2006 à 2011 sont traités. Il est ensuite prévu de contrôler tous les dossiers jusqu'à 2001.
Deux rappels
Chaque année, environ 22'000 militaires sont convoqués pour la restitution de leur équipement personnel. Un petit nombre ne répond pas à cette invitation. La procédure ordinaire prévoit l'envoi de deux rappels. S'ils restent sans effet, la police militaire est chargée du désarmement. Il s'agit avant tout de retirer le matériel sensible comme l'arme personnelle et le masque de protection.
Selon le DDPS, il n'est plus possible d'établir pour quelles raisons l'auteur du délit de Schafhausen n'a pas rendu son équipement. Il a été déclaré inapte pour cause médicale en juin 2007. Cet homme de 35 ans avait fait feu sur deux policiers venus l'expulser de son logement, tuant l'un d'eux et blessant le second.