«Tout d’abord, je tiens à m’excuser auprès de Nole... J’ai tellement bien joué aujourd’hui!» Au bout du micro tendu par Jim Courier au milieu de la Rod Laver Arena, Denis Istomin n’en finit pas de hocher la tête, comme désarticulé par l’immense exploit qu’il vient d’accomplir en éliminant Novak Djokovic, le champion sortant, au troisième tour de l’Open d’Australie. «Jamais je n’aurais pensé que je pourrais un jour rivaliser avec ces gars-là, évoluer au même niveau qu’eux, mentalement et physiquement. Ce que j’ai réalisé est vraiment irréel.»
Ces gars-là, ce sont les meilleurs du monde, habitués à faire du petit bois de la concurrence. Entre le No 2 mondial, six fois vainqueur à Melbourne, et le matricule 117 titulaire d’une «wild card» grâce à sa victoire au tournoi qualificatif Asie-Pacifique, il n’y aurait d’ailleurs pas dû y avoir de match. Mais le tennis, heureusement, sait parfois faire voler en éclats...