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La sécurité de la descente de Crans-Montana n'était plus garantie

Près de 90 centimètres de neige fraîche sont tombés entre vendredi et samedi sur la piste du Mont Lachaux à Crans-Montana. La sécurité des descendeuses n'était plus garantie. Marius Robyr, le président de l'organisation des compétitions, explique les raisons du report de la descente à dimanche.

13 févr. 2016, 10:20
Près de 200 militaires et cinq machines ont travaillé sans relâche pour mettre en état la piste du Mont Lachaux.

Marius Robyr, l’annulation de la descente de samedi était devenue inévitable?

Effectivement, les fortes chutes de neige de la nuit ne nous permettaient plus de garantir une piste de qualité et surtout de la sécuriser pour les skieuses. Vendredi, les prévisions météorologiques étaient pourtant optimistes. Finalement, il n’a pas arrêté de neiger durant la soirée et la nuit. Au sommet du Mont Lachaux, il a neigé jusqu’à 90 centimètres. Avec le vent, le cumul s’élevait à certains endroits à 120 centimètres. Nous avons travaillé avec cinq dameuses de midi à 18 heures hier (ndlr: vendredi), puis dès minuit cette nuit. De plus, nous avons dû déclencher la neige sur la face pour éviter que des avalanches ne tombent sur la piste. On aurait pu avoir 100 machines et 1000 hommes pour déblayer la neige que cela n’aurait pas suffi.

La décision d’annuler la course a-t-elle été facile à prendre?

Oui, car on ne pouvait lancer des athlètes sur une piste totalement prête. À 8 h 30 ce matin, nous avons ainsi privilégié l’annulation, afin de préparer au mieux le tracé pour la descente qui se déroulera dimanche.

Ce rapport implique alors un gros chamboulement du programme?

Après de nombreuses discussions, nous avons décidé d’annuler le combiné alpin de dimanche et de tout mettre en œuvre pour que la descente puisse avoir lieu ce week-end.

La météo annonce pourtant de nouvelles chutes de neige.

Depuis une semaine, près de 200 hommes et cinq machines ont réalisé un travail gigantesque pour garantir la tenue des épreuves alors qu’il est tombé près de 2 m 20 de neige fraîche. Nous n’allons pas baisser les bras maintenant. C’est dans les moments difficiles que l’on doit se montrer bon.

Financièrement, quelles sont les conséquences du report de la descente?

Cela se chiffre à environ 200'000 CHF. Nous avons une assurance qui couvre évidemment ce genre de problème. Mon plus grand regret est pour toutes ces personnes qui ont travaillé sans relâche pour que la course ait lieu et pour les 15 à 20'000 spectateurs attendus.

N’était-il pas possible d’organiser, comme cela se fait à Kitzbühel, deux courses en une dimanche, c’est-à-dire, organiser une manche de slalom après la descente originale pour assurer le combiné alpin?

Non, car en plus des 200'000 francs de perte du samedi, s’ajouterait les 120'000 francs du prize-money du combiné alpin. Comme aucune course ne se dispute samedi, nous ne recevons aucun droit télévisuel de la part d’Infront (la société qui gère les droits TV pour la Coupe du monde de ski) qui couvre normalement les frais du prize-money.

 

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