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Mondial 2018: le Portugal, champion d'Europe mais pas des qualifications

Les champions d'Europe souffrent de fragilités chroniques lors des qualifications pour la Coupe du monde. Samedi, le Portugal affronter la Hongrie en même temps que le match Suisse-Lettonie.

20 mars 2017, 16:59
/ Màj. le 20 mars 2017 à 17:00
Le Portugal flanche souvent dans les éliminatoires avant d'être une des meilleures formations des phases finales.

 Le Portugal, tout sauf un champion des qualifs! Petit rappel des fragilités chroniques de la Seleção, puisque tout semble indiquer, à bientôt mi-chemin dans le groupe B des éliminatoires du Mondial 2018, que la qualification directe se jouera entre la Suisse et les champions d'Europe en titre.

Samedi, une petite heure après le coup de sifflet final de Suisse - Lettonie, le Portugal recevra la Hongrie à Lisbonne. Un rendez-vous important, forcément, avec le troisième du classement, à deux longueurs de la sélection de Fernando Santos et cinq de celle de Vladimir Petkovic. Ce dernier peut en témoigner: les Magyars sont coriaces et la Suisse a sué à Budapest en octobre dernier (victoire 3-2).

Les Portugais le savent très bien, eux qui avaient été sauvés en juin dernier par Cristiano Ronaldo, auteur de deux buts et d'une passe décisive contre ces mêmes Hongrois lors d'un 3-3 qui avait permis aux Lusitaniens d'arracher une place en 8es de finale de leur Euro triomphal. Après la folie de Lyon, peu de chances pour que le champion d'Europe sous-estime l'adversaire, même si ce dernier a mal commencé ces qualifications en faisant match nul 0-0 aux Iles Féroé avant de perdre à domicile devant la Suisse.

Reste que le Portugal a ce très vilain défaut de souvent flancher dans les éliminatoires avant d'être une des meilleures formations des phases finales. Il ne s'est directement qualifié que pour un seul des quatre derniers tournois auxquels il a participé - l'Euro 2016, même s'il avait perdu chez lui 1-0 contre l'Albanie. Sinon, les Coupes du monde 2010 ainsi que 2014 et l'Euro 2012 avaient tous été rejoints via un détour par les barrages.

C'est une spécialité portugaise: perdre des plumes contre des nations autrement moins bien cotées. Lors des éliminatoires du Mondial 2010, achevés à la deuxième place derrière le Danemark, la Seleção s'était inclinée 3-2 chez elle contre les Danois, avait concédé le nul 0-0 à domicile devant l'Albanie, avait fait deux matches nul 0-0 face à la Suède et n'avait pris qu'un point au Danemark (1-1).

Sur la route vers l'Euro 2012 (encore terminée derrière le Danemark), les contre-performances avaient cette fois-ci été réalisées à la maison devant Chypre (4-4), en Norvège (0-1) et à Copenhague (1-2). Pour 2014 (2e du classement derrière les Russes), le Portugal avait séché contre l'Irlande du Nord (1-1) et, surtout, face à un Israël qu'il n'a pas été en mesure de battre (3-3 et 1-1).

Il est même possible de remonter encore un peu plus dans le temps. Si le Portugal s'est directement qualifié pour l'Euro 2008, il ne l'a fait que derrière la Pologne (les deux premiers passaient) en faisant notamment 0-0 contre la Finlande. Et personne parmi les supporters portugais n'a vraiment oublié le 9 octobre 2004 - trois mois après la finale perdue à Lisbonne contre la Grèce -, quand la Seleção, dans sa campagne pour le Mondial 2006 (tout de même conclue en première position), avait ramené un 2-2 de... Vaduz.

Alors pourquoi pas un nouveau faux-pas samedi, à la Luz, contre une Hongrie à nouveau valide? Avec celui commis d'entrée de jeu à Bâle en septembre (0-2), cela ferait déjà beaucoup. Et cela éviterait aux Suisses, pour autant que ceux-ci rendent une copie parfaite, de s'épargner une finale obligatoirement compliquée à Lisbonne le 10 octobre lors de la dernière journée de ces éliminatoires.

 

 

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