Douze jours à se faufiler dans les vallées andines, à une allure infernale et dans une ambiance tonitruante. Alexandre Ballet (21 ans) n’est pas près d’oublier son premier Tour de Colombie. Le cycliste de Corcelles a beau être resté dans le ventre mou du peloton, il en ressort plus fort sportivement et humainement.
«Pour notre niveau (réd: élites suisses), le Tour de Colombie correspond à un grand Tour», juge Alexandre Ballet. «Nous participons rarement à des courses de plus de quatre ou cinq étapes.» En Amérique du Sud, le Neuchâtelois s’est coltiné douze jours de course et surtout, des cols à la longueur inimaginable.
«Nous sommes notamment montés au sommet de l’Alto de Letras, le plus long col du monde ouvert aux cyclistes», hallucine le jeune homme. Des plaines colombiennes au majestueux monticule, juché à 3711 mètres, près de quatre-vingts kilomètres d’ascension attendaient le peloton le jour...