Il y a quelque chose de merveilleux dans la relation fusionnelle qui unit Michaël Montandon au Grand Raid. Quelque chose d’impénétrable aussi pour le commun des mortels. Depuis son baptême en 1998, le Bevaisan (40 ans) n’a commis que deux infidélités à ce marathon démesuré de 125 kilomètres et 5025 mètres de dénivellation entre montagnes majestueuses et vallées verdoyantes. Contre son gré, car le coureur du Zeta Cycling Club en est tombé raide dingue.
«Cette fascination, je ne me l’explique pas moi-même. Ce serait mentir de dire que je n’ai jamais souffert. Mais le plaisir a toujours été plus fort que tout», reconnaît le recordman neuchâtelois de Verbier-Grimentz, à l’assaut, demain, de l’effroyable Pas de Lona pour la 18e fois de sa vie. Sans aucune trace de lassitude sur le vélo. «J’ai dit qu’après avoir franchi la barre des 20 éditions, j’allais repartir pour 20 autres», plaisante-t-il. Avant le départ,...