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Jérémy Huguenin abandonnera le sport d'élite

Jérémy Huguenin (28 ans) tirera sa révérence en fin de saison. Responsable d'un fitness à Monruz, le Neuchâtelois n'a plus le temps ni l'envie de s'investir à fond pour le vélo. "Il y a un temps pour tout", dit-il.

10 août 2017, 17:56
/ Màj. le 10 août 2017 à 18:00
Jérémy Huguenin en mai dernier lors de l'étape de la Raiffeisen Trans à Chaumont.

Une page, c’est comme une roue de vélo, ça se tourne. Jérémy Huguenin (28 ans) a annoncé ce jeudi qu’il mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison. Devenu spécialiste des longues distances, le Neuchâtelois prendra encore le départ de trois grandes classiques – l’Eiger Bike ce week-end, le Grand Raid Verbier-Grimentz le 19 août et le marathon du Parc national le 26 août à Scuol – avant de «refermer le livre du sport d’élite».

Copropriétaire d’un centre de Fitness à Monruz, Jérémy Huguenin en est également le responsable principal depuis cette année, après la départ à la retraite de son ex-associé (et toujours entraîneur) Bernard Maréchal. «Et cette activité ne me permet plus de consacrer le temps et l’énergie nécessaires pour évoluer au plus haut niveau. Il y a un temps pour tout», explique l’ancien professionnel chez BMC, médaillé de bronze des championnats de Suisse en 2014 (4e en 2016 et 5e en 2015), trois fois quatrième du Grand Raid (en 2012, 2014 et 2015), huitième aux championnats d’Europe en 2014 et 18e aux Mondiaux en 2013.

Un bien joli palmarès, qui avait tendance à ne plus (trop) s’étoffer. «Sportivement, depuis quelques mois, j’ai ressenti pour la première fois de ma carrière le sentiment d’avoir atteint mes limites», avoue le Neuchâtelois, dont le premier départ en compétition remonte à dix-huit ans déjà. «A travers plusieurs catégories et disciplines (il s’était d’abord lancé dans le cross-country, se qualifiant pour les championnats du monde 2011 à Champéry dans la catégorie M23), j’ai réussi à élever mon niveau quasiment chaque année.»

Poser le pied avant la saison de trop, le calcul est bon. «Ce que j’ai accompli dans ma carrière constitue une fierté personnelle et me satisfait pleinement.» Jérémy Huguenin s’est rapproché des meilleurs coureurs du monde en longues distances sans toutefois parvenir à les rattraper tout à fait. «J’ai souvent terminé au pied du podium sur les marathons, à la fois proche et loin des fameux trois premiers rangs. J’ai investi le maximum de mes capacités pour rivaliser avec les meilleurs, mais l’écart était trop grand.»

Sportivement, comme en coulisses. «Peut-être qu’en devenant professionnel à temps complet, je pourrais encore améliorer mes performances. Mais cela ne correspond plus ni à mes possibilités, ni à mes envies.»

Le manque de temps, on peut s’en accommoder, trouver des compromis. Mais c’est plus difficile d’aller s’entraîner lorsque la motivation bat de l’aile. «J’ai appris durant ma carrière que sans une énorme envie et sans être complètement convaincu de ce que je faisais, je n’atteignais pas les résultats escomptés. Or, aujourd’hui, cela devient régulièrement un sacrifice ou une contrainte par rapport à mon activité professionnelle. Mon fitness, comme le vélo, est une passion. Mais c’est aussi – et mon surtout – mon avenir.»

Jérémy Huguenin se réjouit déjà de découvrir d’autres disciplines et activités sportives, même si le vélo restera son meilleur ami.

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