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Sion 2026: des experts jugent les 300 millions de francs réservés à la sécurité "beaucoup trop bas"

Des experts estiment que les 300 millions de francs prévus pour la sécurité de Sion 2026 sont "beaucoup trop bas". La note risque d'être bien plus salée, selon eux.

22 oct. 2017, 16:41
Les 300 millions de francs réservés à la sécurité de Sion 2026 sont "beaucoup trop bas" et "totalement irréalistes", selon des experts.

Les Jeux olympiques d'hiver de Sion 2026 risquent de coûter beaucoup plus que prévu. Les 300 millions de francs réservés à la sécurité sont "beaucoup trop bas" et "totalement irréalistes", selon des experts.

"Les expériences de l'Euro et d’autres Jeux d’hiver démontrent clairement que l’estimation de 300 millions (pour la sécurité) est beaucoup trop basse et totalement irréaliste" a expliqué Benedikt Weibel, ex-chef des CFF et délégué fédéral à la sécurité pour l'Euro 2008 de football, dans un article paru dimanche dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung.

Les frais de 200 millions prévus au Jeux Olympiques de Vancouver ont ensuite grimpé entre 600 millions et 1 milliard pour la seule sécurisation des lieux et des installations, continue-t-il. Il en ira de même à Sion, prédit M. Weibel.

Couvrir le déficit

Autre problème aux yeux des critiques: le projet gouvernemental ne prévoit pas de mécanisme empêchant les dépassements de budget. Un élément confirmé par l'Office fédéral du sport, qui doit maintenant mettre en place des mesures pour assurer que la garantie du déficit ne soit pas dépassée.

L'UDC exige du Comité international olympique (CIO) qu'il s'engage à combler un éventuel déficit "afin que la collectivité ne doive pas payer", a déclaré le chef du groupe parlementaire Adrian Amstutz aux deux journaux dominicaux.

Selon le vice-président du comité de Sion 2026 et conseiller aux Etats Hans Stöckli (PS/BE), il n'y aura pas de problème liés aux dépenses. Dans le cas de Sotchi et de Vancouver, ce sont les coûts pour les infrastructures, précisément, qui ont échappé à tout contrôle, explique-t-il, alors que les infrastructures sont déjà existantes en Suisse. Il se dit également confiant quant à une augmentation de la contribution de la part du CIO.

Parlement critique

Le projet du ministre des sports Guy Parmelin a peu de chances d'être adopté aux Chambres fédérales sous sa forme actuelle. Une majorité du Parlement le rejette, selon un sondage de la SonntagsZeitung: 43 des 80 élus qui ont répondu disent "non", notamment les représentants des Verts, du PS et de l'UDC. Seuls 21 parlementaires y sont favorables.

Ici aussi, la peur de frais imprévisibles en est la raison principale. "Les Jeux laisseront des dettes qui devront être payées par la collectivité", a affirmé le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS) aux deux journaux.

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