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JO 2012: une facture qui risque de grimper

Les paris sont ouverts sur la facture finale des prochains JO de Londres, malgré les assurances du gouvernement d'interdire tout dérapage en ces temps de rigueur.

03 juil. 2012, 12:06
Même dans le cas extrême, ces JO reviendraient pourtant presque deux fois moins cher que ceux de Pékin en 2008.

Les paris sont ouverts sur la facture finale des prochains JO de Londres, malgré les assurances du gouvernement d'interdire tout dérapage en ces temps de rigueur.

Depuis 2007, le budget des Jeux n'a officiellement pas varié d'un iota: ils coûteront 11,5 milliards d'euros aux contribuables, un chiffre déjà multiplié par quatre par rapport à celui avancé en 2005 dans le dossier gagnant de la candidature britannique.

Au dernier pointage, il reste même une enveloppe de près de 650 millions d'euros qui n'a pas encore été dépensée et qui pourra servir pour les imprévus, a indiqué récemment le gouvernement.

Un comité parlementaire a cependant évalué la facture publique réelle à 14 milliards d'euros, suscitant aussitôt les commentaires agacés du secrétaire d'Etat aux Sports Hugh Robertson sur des "calculs biaisés".

Qui dit mieux ? Le tabloïd Daily Mail a, comme souvent, préparé ses lecteurs au pire: "Jusqu'à 30 milliards"... Mais il a tenu compte dans son calcul des 1,2 milliards d'euros injectés dans les transports londoniens pour tenter de les mettre à la hauteur de l'enjeu.

Deux fois moins cher qu'en 2008

Le mystère risque de durer: "Les coûts sont opaques et le resteront", a assuré Julian Cheyne, membre de "Games Monitor", une association de "surveillance citoyenne" des JO qui penche pour l'estimation haute. Selon lui, le gouvernement continuera jusqu'au bout, pour des raisons politiques évidentes, à s'en tenir au budget annoncé.

Même dans le cas extrême, ces JO reviendraient pourtant presque deux fois moins cher que ceux de Pékin en 2008. Le gouvernement a d'ailleurs toujours pris soin de se différencier de ces olympiades pharaoniques en promettant des "Jeux modestes" et en insistant sur sa volonté de recycler les infrastructures construites pour l'occasion, qui devraient en outre permettre la régénération d'une zone déshéritée du nord-est de Londres.

Pas question pour autant de rejouer à la face du monde les "Jeux de l'austérité" de 1948, les premiers de l'après-guerre, lorsque certaines équipes avaient apporté leur propre nourriture pour éviter tout problème de ravitaillement.

Budgets revus à la hausse

Le Premier ministre britannique David Cameron a ainsi décidé de doubler le budget de la cérémonie d'ouverture du 27 juillet, qui sera suivie par des milliards de téléspectateurs.

Les dépenses de sécurité ont elles aussi été sérieusement revues à la hausse depuis 2007, mais elles seront en partie prises en charge par le comité d'organisation, le Locog.

Le gouvernement préfère pour sa part insister avec prudence sur les "effets à long terme" de ces JO, en terme d'image notamment, alors que même les visiteurs pourraient ne pas être aussi nombreux qu'espérés, si l'on en croit le niveau décevant des réservations dans les hôtels.

Du côté des experts, le scepticisme reste de mise: "Nous doutons que le mot d'ordre des JO (ndlr: plus vite, plus haut, plus fort) puisse s'appliquer à l'impact économique des Jeux", conclut une récente étude du cabinet Capital Ecomomics, qui chiffre l'apport des Jeux à seulement 0,1% du Produit intérieur brut en 2012.

 
 

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