Il a tout gagné, il a tout vaincu, Renaud Lavillenie. Un sacre olympique (2012 à Londres), trois titres de champion d’Europe (2010 à Barcelone, 2012 à Helsinki, 2014 à Zurich), sans compter ses innombrables lauriers obtenus en salle. Il a même vaincu l’Everest, que l’on croyait inaccessible: 6m16 le 15 février 2014 à Donetsk. Record du monde. Sous les yeux du tsar Bubka lui-même!
Il a tout gagné, il a tout vaincu… ou presque. Il n’a jamais été sacré champion du monde. Une tache, une hérésie dans un palmarès à faire pâlir d’envie n’importe quel acrobate des gaules, Bubka excepté. Hier soir, au terme d’un concours palpitant et indécis jusqu’au bout, le Français, une nouvelle fois, a dû s’incliner: 3e, avec 5m89, derrière l’Américain Kendricks, vainqueur avec 5m95, et le Tchèque Lisek, 2e avec 5m89.
Trois saisons difficiles
L’artiste de Clermont-Ferrand vit trois dernières saisons plutôt difficiles. En 2015, aux...