"Un gouffre" financier, une "gestion calamiteuse" de l'établissement, des pratiques "dignes d'une république bananière", des interventions "bien trop tardives", etc. Lundi soir aux Bayards, les élus du Conseil général de la commune fusionnée n'ont que peu apprécié de devoir une nouvelle fois éponger les dettes de la Fourchette, le restaurant du Centre sportif régional du Val-de-Travers, à Couvet.
Des 55'883 francs demandés lundi, la majeure partie (42'000 francs) représente des heures supplémentaires et des jours de vacances non pris par l'ancienne gérante. D'où une question commune à tous les groupes: comment a-t-on pu laisser une employée cumuler 600 heures supplémentaires et une septantaine de jours de vacances non pris?
"Il n'y avait pas de bénéfice"
"Pour payer des heures supplémentaires, il faut que l'établissement fasse du bénéfice. Or il n'y en avait pas", a expliqué la conseillère communale Chantal Brunner. Quant aux jours de vacances non pris, ceux-ci ont été reportés "depuis plusieurs années".
A rebrousse-poil, les élus, sauf l'UDC qui a refusé d'entrer en matière, ont tout de même accepté d'éponger une dernière fois ces dettes. Les "perspectives réjouissantes" de la nouvelle cafétéria qui a succédé au restaurant désormais fermé ont notamment été mises en avant.