La première destination touristique du canton sent la gentiane et désormais, le souffre. Temps de travail non payé, journées de 17 heures, renvois arbitraires… La liste des griefs assénés par les employés de restauration du Soliat est longue. Après une séance de conciliation aux prud’hommes à laquelle le responsable de l’entreprise ne se serait pas rendu, le syndicat a voulu alerter les médias et les touristes par une action sur le site. Deux ex-employés ont notamment témoigné de méthodes sans rapports avec les relations normales entre employés et employeurs. "C'est une mine d'or qui fonctionne de manière médiévale", indiquait l'une d'elle.
Ce matin, à l’arrivé des membres du syndicat, le patron était absent. Ce sont des employés agricoles très remontés qui se sont présentés au syndicat, demandant à ses membres de partir: «Vous ne nous représentez pas. Vous voulez couler le Soliat».
Qualité du service en question
Il a fallu un bon quart d’heure de diplomatie pour parvenir au calme. Il apparut que les syndicalistes n’étaient pas présents en raison du travail agricole mené sur le site, mais bien pour la partie restauration, soumise à une CCT. Deux ex-employés livrent des témoignages troublants sur les conditions de travail sur le site, en contradiction avec celle-ci. Des conditions qui semblent se ressentir sur la qualité du service.
Même s’il est commun que les commentaires négatifs soient relativement visibles sur les sites de voyages, comme Trip Advisor et Google, le cas du Soliat semble préoccupant. Le responsable de l’établissement n'était pas immédiatement disponible pour répondre à nos questions.
Réactions et témoignages sont à découvrir dans nos éditions de mercredi 23 août.