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Le père de Marie, tuée en 2013, raconte sa traversée devant une salle comble à Couvet

Près de 250 personnes étaient venues hier soir, à Couvet, écouter le père de Marie, tuée en 2013, à 19 ans, vers Payerne. Après un livre hommage à sa fille, le Vaudois Antoine Schluchter a rédigé un 2e ouvrage dans lequel il raconte sa traversée. A un mois du procès de l'assassin de Marie, il témoigne.

06 févr. 2016, 12:55
/ Màj. le 06 févr. 2016 à 14:27
En mai 2013, la mort tragique de Marie, âgée de 19 ans, avait suscité un élan de soutien.

Ils avaient imaginé que 150 personnes seraient venues écouter Antoine Schluchter, le père de Marie, tuée en mai 2013, à l'âge de 19 ans dans les environs de Payerne. Mais devant l'affluence du public hier soir, les organisateurs ont dû ajouter une centaine de chaises dans la salle de spectacles de Couvet.

Mise sur pied notamment par le Phare et la paroisse du Val-de-Travers de l'EREN, cette conférence-échange avait pour thème: "Osons le pardon?". Touchés par le drame d'Antoine Schluchter, pasteur depuis trente ans, les organisateurs lui ont donné la parole.

Orientés vers la vie

Après un livre hommage à sa fille, le Vaudois Antoine Schluchter a rédigé un deuxième ouvrage. "Ce livre n'est pas la suite du premier, c'est la suite de ma vie, de notre vie", observe l'auteur, qui inclut dans ce "nous" son épouse Evelyne. Un "nous" qu'on retrouve souvent au fil des pages. D'ailleurs, sa femme était à ses côtés hier soir. C'est ensemble qu'ils ont décidé de ne pas se laisser envahir par la haine envers le meurtrier de leur fille. "Nous restons orientés vers la vie", poursuit Antoine Schluchter. "C'est le plus bel hommage à rendre à Marie."

Depuis ce drame, le pasteur déclare être "en traversée", d'où le titre de son ouvrage. "Mes textes sont écrits au gré de la météo du coeur et des rencontres." Son histoire a trouvé des échos chez de nombreuses personnes. Même si ce père est meurtri, les lecteurs le découvriront toujours à l'écoute de son prochain. Un homme qui avance, entre peine et paix.

L'annonce du procès

Antoine Schluchter évoque également le procès. L'assassin de Marie sera jugé à Renens courant mars dans la salle d'audience cantonale dédiée aux grands procès pénaux. "Enfin une date, soulagement. Mais en même temps, le choc est d'une violence extrême", écrit-il dans son livre. "Le plus douloureux sera d'entendre des choses sur Marie", ajoute-il, précisant aussi qu'il ne ressent pas de haine. Il remet le bourreau de sa fille à Dieu.

Précisions à découvrir dans nos éditions payantes de ce lundi.

 

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