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Le brass band de Lignières défiera les plus grandes formations de Suisse à Montreux

L'Avenir de Lignières participe samedi au Concours suisse des brass band à Montreux. La formation musicale est la seule, dans sa catégorie, à représenter le canton de Neuchâtel.

19 nov. 2017, 11:41
/ Màj. le 20 nov. 2017 à 00:01
Le brass band L'Avenir, de Lignières, a déjà participé au prestigieux Concours de Montreux. Ici, l'an dernier.

Des semaines qu’ils suent à grosses gouttes sur leur partition. Les 35 musiciens du brass band L’Avenir de Lignières peaufinent les dernières notes avant de présenter leur morceau imposé de douze minutes au prestigieux Concours des brass band de Montreux.
L’Avenir, constitué uniquement de cuivres amateurs, joue d’abord l’honneur cantonal: elle sera la seule formation parmi 18 ensembles à défendre les couleurs neuchâteloises dans la catégorie 3 (sur quatre, la meilleure étant l’Excellence).


Jeunes mieux formés


La compétition s’annonce rude. «Les Suisse allemands sont redoutables. Mais nous avons encore quelques jours pour fignoler notre interprétation, ça ira bien», affirme le chef Cyril Perrenoud, avant d’ajouter non sans fierté: «On bosse depuis septembre comme des fous! Les musiciens ont deux répétitions par semaine sans compter le travail à la maison. C’est la seule solution pour arriver à ce niveau de musique. Ce concours nous fait sortir de notre zone de confort!»


Il faut dire qu’à Montreux, le niveau de compétition est exigeant. Le brass band de Lignières en sait quelque chose. «Lorsque nous participons à des concours dans le canton de Neuchâtel, nous concourons en catégorie 1. Mais à Montreux, le niveau est difficile. Les formations disputant le titre dans la catégorie Excellence peuvent même remporter des concours en Angleterre, ce qui était impensable il y a peu.»


La venue d’experts


Voilà les fruits d’une solide formation musicale qui est désormais offerte aux jeunes Suisses, assure Cyril Perrenoud, à la tête de l’ensemble de Lignières depuis un an et demi. «Les brass se rajeunissent. Chez nous, la moyenne d’âge est de 40 ans et le plus jeune musicien a 15 ans. Et nous accueillons aussi des femmes. Il y a même mon épouse!»


Pour mettre toutes ses chances de son côté, L’Avenir a fait appel à des coaches musicaux, venus tendre une oreille aiguisée lors des répétitions. Pascal Eicher, «l’un des meilleurs chefs du pays», ou encore Régis Gobet, musicien fribourgeois réputé dans le milieu. «Ils avaient l’air content de notre travail», se félicite Cyril Perrenoud.


Le brass band de Lignières ne vise pas forcément le titre dans sa catégorie, il privilégie, et on l’aura deviné, le moment de plaisir… qui se dégustera une fois les premières notes soufflées dans les instruments. Car comme le dit Cyril Perrenoud, «les musiciens ont le trac lors de ce genre de concours. Il faut les mettre en confiance, les féliciter pour leur travail, et les encourager à continuer.»
Les résultats seront proclamés à l’issue du concours. Et la suite de la soirée? Il paraît que ça ne se raconte pas.

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