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Une thèse de l'UniNE propose des solutions pour la réglementation des ressources génétiques marines

De nombreux organismes marins pourraient servir de base à de nouveaux produits allant des anti-inflammatoires aux médicaments contre des cancers, en passant par les plastiques biodégradables. Une thèse de doctorat de l’Université de Neuchâtel (UniNE) s'est penchée sur le statut juridique de ces ressources génétiques marines.

04 avr. 2017, 14:34
Valérie Wyssbrod a relevé le défi de défendre sa thèse en 180 secondes.

Anti-inflammatoires, médicaments contre des cancers ou encore plastiques biodégradables pourraient être créés grâce à des organismes marins. Une thèse de doctorat de l'UniNE, réalisée par Valérie Wyssbrod, se penche sur le statut juridique de ces ressources marines.

Une thèse sur le sujet

A l'heure où l'ONU débat du statut international de ces ressources, cette question est au cœur du doctorat que vient de terminer Valérie Wyssbrod, à la Chaire de droit de l'innovation de l'UniNE. La doctorante s'est essayée à présenter sa thèse en 180 secondes dans le cadre d'un concours organisé par l'Université.

 

Premier arrivé, premier servi

Alors que l'exploitation des ressources génétiques terrestres est clairement réglementée à travers la Convention sur la diversité biologique et le Protocole de Nagoya, rien de tel n'existe lorsqu'on se trouve dans les eaux situées hors des territoires nationaux, soit à plus de 350 km des côtes. "Nous sommes dans une logique du premier arrivé, premier servi", constate Valérie Wyssbrod.

Vers un régime contraignant?

Voilà pourquoi la communauté internationale travaille, au sein de l'ONU, à la rédaction d'un nouveau traité spécifique aux ressources génétiques marines (RGM) hors juridiction nationale. Depuis le 27 mars et jusqu'au 7 avril, les Etats membres de l'ONU discutent d'un nouvel "instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l"exploitation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale".

Des ressources qui génèrent 200'000 emplois

Depuis le milieu des années 1990, les RGM présentent un potentiel énorme pour la conception de nouveaux produits, comme des médicaments anticancers ou contre le sida, des antidouleurs, des anti-inflammatoires, des bioplastiques, des filtres ultraviolets, des colles résistantes à l'eau ou encore des dépolluants.

Selon certaines estimations, l'augmentation du nombre de produits développés à partir des RGM serait de 4% à 5,9% par année et générerait 200'000 emplois.

 

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