Comment juger en 2016 une affaire d’actes d’ordre sexuel supposés remontant à 2010, perpétrée sur une enfant de 8 ans qui n’a dénoncé les faits qu’en 2015? C’est l’épineuse question que doit résoudre le Tribunal de police du Littoral et du Val-de-Travers. Car, dans ce dossier, il n’est pas dit que l’une ou l’autre partie ment. Du moins sciemment.
Oui, l’enfant a très bien pu voir les parties intimes de cet ingénieur russe alors qu’il ne portait qu’un peignoir. Les deux psychologues qui ont suivi l’adolescente ne mettent pas sa parole en doute. Mais pour la défense, il existe une confusion entre cet épisode-là et, ce que conteste le prévenu, l’attouchement décrit dans l’acte d’accusation – il aurait caressé à même la peau le sexe de la fillette, assise sur ses genoux. Cette interprétation aurait tout bonnement été exagérée au fil des ans. Cependant, faut-il donner crédit aux dénégations de...