D’un côté, Luigi*, 63 ans, bénéficiant de l’assurance invalidité, de l’autre, Serge* et Edmée*, un couple de retraités à bout. Depuis neuf ans, les voisins, qui résident dans la commune de Rochefort, se mènent la vie dure. Mercredi, les deux parties comparaissaient devant le Tribunal de police de Neuchâtel. L’origine de cette guerre de voisinage tient dans la délimitation d'une palissade.
Année après année, la situation s’est envenimée. A 80 ans, Edmée est fatiguée de se faire traiter de «sale p...» et de voir des doigts d’honneur. Luigi n’est pas en reste. Il déplore des mots injurieux à son égard, à l’instar de «mouton noir du quartier» ou «bipolaire». Le comble est atteint en février 2016: Serge, septuagénaire, accuse son voisin de l’avoir frappé au visage. Un fait que Luigi nie catégoriquement.
Pas de médiation possible
Vu le contexte difficilement réparable, les deux protagonistes n’ont pas recouru à un médiateur. Devant la complexité et la lourdeur du dossier, la juge a décidé de livrer son verdict ultérieurement. Elle a cependant fait remarquer aux voisins quérulents: «Le droit n’est pas un outil miraculeux.»
* Prénoms fictifs
Précisions, et réactions de deux membres de MédiaNE, à lire dans nos éditions payantes de ce vendredi.