L’été dernier, les conservateurs du Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel ont redécouvert dans leur collection 76 échantillons fossiles de plantes. Oubliées un temps, ces feuilles pétrifiées d’érables ou de noisetiers disparus ont cependant une riche histoire scientifique: elles ont servi dans deux études sur les plantes préhistoriques, en Suisse au milieu du 19e, puis en France au début du siècle suivant.
Venant d’un site d’Auvergne, en France, ces fossiles vieux de 45 millions d’années environ ont été collectés par Georges de Tribolet (1830-1873) lors d’un voyage durant ses études à Paris. Le Neuchâtelois deviendra par la suite conservateur de géologie dans sa ville natale dans la seconde moitié du 19e siècle.
A Zurich et à Marseille
Ces nombreux échantillons, il les envoie alors à Zurich, auprès d’un paléobotaniste de renom Oswald Heer. Lequel les étudie et détermine, sur la base des fossiles du Neuchâtelois, huit nouvelles espèces d’arbres et d’arbustes....