Michel Monnier a de la volonté. Il en faut pour supporter, comme il le fait depuis deux mois, de passer ses nuits dans sa voiture, à Neuchâtel. Celui qui aura 45 ans quelques jours après Nouvel An nous a contactés pour témoigner.
«Le Suisse est trop fier pour dire qu’il a des difficultés», relève Michel Monnier. «Moi, j’ai tout perdu: ma femme, mon logement... Et je n’aime pas l’injustice.»
Du soleil à l’AI
Constructeur de routes de formation, le Neuchâtelois avait «une place en or» et un beau salaire à Malaga, en Espagne. «Instructeur et démonstrateur chez Caterpillar, je voyageais dans les pays arabes parlant français.» Et puis son épouse a voulu rentrer, avant de «partir avec un autre».
«J’avais un super appart’ à Lignières et je travaillais comme temporaire dans le génie civil à Romont.» C’est là que Michel Monnier a été victime d’un accident du travail....