En cette année 2009, «le climat politique a été difficile», dit Sylviane Sauser-Regli, la présidente du Conseil général de Peseux. Elle s'est toutefois terminée sur une bonne note. Le budget 2010, qui présente un déficit de 104 907fr.85, a passé la rampe sans problème. L'affaire a été rondement menée.
Lors du débat, c'est surtout la contribution de solidarité avec l'Etat qui a suscité les plus vives critiques. Le rapporteur de la commission financière a été le premier à dégainer. Il a dénoncé un Etat «qui fuit devant ses responsabilités.» Côté Parti socialiste, on déplore que cette contribution vienne péjorer le budget d'environ 250 000 francs. Un élu socialiste a regretté que l'Etat ait inventé une notion pour faire passer une nouvelle taxe, la solidarité. Selon lui, personne ne saurait la refuser.
Les libéraux-radicaux font part de leur «agacement» vis-à-vis d'un Etat «qui reporte tout sur les communes». Le PLR se dit aussi conscient que les autorités communales tentent de trouver l'équilibre financier et s'attaquent ensuite à la dette.
«Peseux a tenté de se battre. Le Conseil communal continue de déplorer cette contribution», a répondu Pascal Bartl, le président de commune et responsable des finances. «Nous espérons bien qu'il s'agit là d'une situation provisoire.» Pascal Bartl a aussi apporté une bonne nouvelle aux élus: les recettes fiscales 2009 sont supérieures aux prévisions.
Le groupe socialiste a, pour sa part, regretté que le budget puisse être bouclé grâce au fait que Peseux est devenu bénéficiaire depuis deux ans de la péréquation intercommunale. «La péréquation nous aide passablement à trouver un équilibre. Ça signifie aussi que la force contributive de notre commune a tendance à se détériorer», a répondu Pascal Bartl.
Chaque groupe politique a aussi tenu à saluer la présentation claire et documentée du budget présenté par l'exécutif. Au final, il a été accepté à l'unanimité par le Conseil général. A Peseux, l'année finit sur une note concordante. /DAD