"Il n’y a jamais eu autant de demande de la part de groupes de la région". D’emblée, Georges Grillon annonce une augmentation des artistes suisses pour la 28e édition du Buskers Festival. Sur la vingtaine de groupes invités à envahir les rues de Neuchâtel du 8 au 12 août, huit sont helvétiques.
Une nouveauté, d’après le programmateur du festival: "Au début, très peu de gens de la région voulaient participer. Maintenant, les artistes suisses se frottent davantage à la rue". Parmi eux, le quintet neuchâtelois 5 aux Moulins, le Trio de poche, une formation chaux-de-fonnière jazzy, mais aussi la conteuse valaisanne Aline Gardaz et le Biennois Samuelito, un clown de rue acrobate qui avait déjà fait rire le public du Buskers il y a vingt ans.
Pour certains, participer au Buskers signifie prendre un risque. "C’est sûr qu’il est plus facile de passer de la rue à la scène que l’inverse", souligne Georges Grillon.
De la Géorgie à la Mongolie
La programmation de cette année promet aussi des découvertes sur le plan international. Sedaa est un groupe de musique traditionnelle mongole, repéré par Georges Grillon en Ouzbékistan.
A noter aussi le chœur de l’Université de chant de Géorgie, qui interprétera des chants liturgiques et populaires géorgiens. Un coup de cœur pour Sandrine Troyon, responsable administrative du Buskers. "Ils seront quatorze, et la puissance vocale sera incroyable. Les poils vont se dresser."
Il y aura aussi la conteuse ivoirienne Flopy, "qui prend la scène comme une géante", la formation russe Ochelie Soroki et les turbulents Los Boozan Dukes.
Plan B en cas de rincée
Deux années de crachin ont fragilisé le festival, aussi les organisateurs ont-ils décidé d’aménager trois lieux couverts où les artistes pourront se rabattre. "Il s’agit du péristyle de l’hôtel de ville, de la Maison du concert et du temple du Bas, qu'on a essayé de rendre plus intimiste", explique Sandrine Troyon.
En cas de pluie, cela aidera les artistes qui font leur cachet au chapeau, mais cela ne suffira pas pour le festival qui devra encore faire face à une situation financière difficile.