Du haut de ses 1200 mètres, le phare de Chaumont éclaire à nouveau la nuit. Il avait cessé son activité ces derniers mois, en raison de la réfection du funiculaire.
D'aucuns s'en étaient réjouis, car tout le monde n'apprécie pas, notamment au sud du lac, de voir rythmer ses soirées d'une lueur orange intermittente. «A la longue, c'est lassant. L'été, lorsqu'on apprécierait de passer la soirée entre amis sur la terrasse, cela peut même devenir carrément dissuasif», confie une habitante de Montet/Cudrefin.
Le rayon pivotant est d'autant plus irritant qu'«il ne sert à rien», confie un connaisseur. Les concepteurs du début du 20e siècle avaient installé une lampe à arc, très puissante, qui avait une utilité pour la navigation de l'époque, en cas de mauvais temps et de brouillard.
La lumière pivotante actuelle, elle, n'a strictement aucune utilité. «On pourrait imaginer un compromis, par exemple en limitant le nombre d'heures de mise en service ou la vitesse de rotation», estime un autre connaisseur. Il souligne aussi que cette lumière participe, comme d'autres, à la pollution lumineuse qui affecte l'observation astronomique.
D'autres n'aiment pas que l'on touche à un cheveu du phare et apprécient de voir vivre ce monument historique, y compris par le rappel visuel de sa fonction passée. Le débat est ouvert! / lby