Quand on regarde la lame du Corbet, on croirait y voir des veines, comme dans du bois. «C’est de l’acier de Damas», explique Patrick Goussard, patron de la coutellerie des Halles, à Neuchâtel. Soit plusieurs types d’aciers différents superposés, soudés au feu et martelés. On replie ensuite plusieurs fois ce millefeuille métallique pour arriver au nombre de couches souhaité, comme on le ferait pour de la pâte feuilletée. «Il y a 126 couches», précise Patrick Goussard.
Un outil pour la vigne
Si cette lame forgée à la main fascinera sans doute les passionnés de coutellerie, c’est surtout les origines de l’objet, présenté comme la renaissance du couteau neuchâtelois, qui parlent à Patrick Goussard: «Je suis particulièrement attaché à ce couteau parce qu’il a une histoire».
A côté des très helvétiques Victorinox, le patron de la coutellerie des Halles vend depuis longtemps des laguioles, ces fameux couteaux pliants...