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La grue est montée

La machine a enfin pu prendre place sur le chantier des Armourins. Sous le regard des badauds.

05 nov. 2012, 00:01
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Vu du sol, le montage de la grue semble aussi simple qu'un jeu de meccano. "Mais comment ils font ça?" demande un enfant, formulant tout haut l'interrogation de chacun des nombreux curieux agglutinés hier près des barrières de sécurité entourant le chantier des Armourins en plein coeur de Neuchâtel.

"C'est un gros travail de tandem" , explique Jan Homberger, responsable de l'agence Implenia de Marin. "Le pilote de l'autogrue ne voit pas où il doit déposer les éléments. Il a un écran de contrôle, mais la caméra ne donne pas la profondeur. C'est un collègue posté sur le fût qui le guide par radio." Denis Froidevaux, de Neuchâtel, est impressionné par la manoeuvre. "C'est étonnant comme il y a peu d'hommes. Ils ne sont que trois sur la grue." Il avait déjà suivi la démolition avec attention - "C'est le trou qui fait drôle" - mais il ne se prononce pas sur le projet. "De toute façon, on n'a pas trop le choix."

L'approche depuis la rue du Bassin n'étant pas possible, l'autogrue a donc pris place rue de l'Hôpital dès samedi soir. Tous les éléments y ont également été assemblés avant d'être positionnés dans le chantier. Le bras de la grue mesure 60 mètres et culmine à 39,6 mètres.

Monique Barbier est venue tout exprès de Coffrane assister à ce spectacle quasiment muet. Seul un léger bourdonnement se fait entendre. "C'est magnifique, très calme. Chaque personne sait ce qu'elle doit faire. Il n'y a pas de perte de temps. On ne voit pas ça tous les jours."

 

Sécurité prise au sérieux

 

Jacques Sotty, quant à lui, arrive de Paris "presque" uniquement pour assister au ballet aérien. Selon lui, le moment de la pose de la cabine est le plus important. "Elle pèse cinq tonnes, si la moindre chaîne lâche, ils peuvent être écrasés. C'est un de mes copains qui est sur le fût. Cela fait 20 ans qu'il fait ça. Il dit que ce montage est très compliqué à cause de l'exiguïté du chantier."

Une exiguïté qui exige des mesures de sécurité drastiques. "Un agent a été engagé pour que les badauds ne s'approchent pas trop près", note Jan Homberger. Les passages du bras de la grue sur la zone piétonne seront également limités lors des bétonnages puisque, chargé, le bras ne devrait pas sortir de l'espace aérien du chantier. "Mais on a dû réduire au maximum l'enceinte pour ne pas déranger les commerçants."

Aux manettes de l'autogrue, le machiniste est serein. Il plaisante même, le temps d'une pause, avec une connaissance qui le charrie sur le report de l'installation. "Je suis comme les paysans, quand je vois que la météo n'est pas favorable, je reste au lit."

Prévue dimanche dernier, l'arrivée de la grue avait dû être repoussée d'une semaine à cause des mauvaises conditions. "Nous ne pouvions poser la grue qu'un dimanche" , note Jan Homberger. "La zone piétonne devait rester accessible la semaine et le samedi."

L'autogrue quittera la rue de l'Hôpital ce matin. Le gros oeuvre se poursuivra jusqu'au mois de juillet. "La grue sera démontée en août si tout va bien."

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