Les administrés de Peseux usagers du Guichet social devront se rendre à Neuchâtel dès le 1er janvier prochain. Ce transfert était attendu depuis celui opéré le 1er janvier 2018 par la commune de Corcelles-Cormondrèche. Celle-ci avait décidé de divorcer du Guichet social régional (GSR) de La Côte pour rejoindre celui de Neuchâtel. Avec, à la clé, une économie annuelle de 60'000 francs.
Avec ses seuls habitants (5820 au 31 décembre 2017), l’ex-GSR de La Côte, devenu GSR de Peseux, passait dès lors largement au-dessous de la barre fixée par la loi cantonale, qui exige un bassin minimum de 8000 habitants pour chaque GSR.
Peseux n’avait pas d’autre choix que d’imiter son ancien partenaire. La convention de collaboration du 20 avril dernier avec Neuchâtel a signé l’arrêt de mort du GSR de La Côte. Le canton ne comptera plus que sept GSR.
D’abord, Corcelles-Cormondrèche
Le Conseil communal de Neuchâtel explique tous les détails de ce mariage de raison dans un rapport d’information figurant à l’ordre du jour du prochain Conseil général, le 29 octobre.
L’absorption des administrés de Corcelles-Cormondrèche a nécessité une hausse du personnel de 1,5 équivalent plein temps (EPT). Avec Peseux, c’est une autre paire de manches. La dotation supplémentaire nécessaire est de 5,6 EPT, ce qui correspond à l’engagement de huit personnes, soit une hausse de 17% des effectifs du GSR de Neuchâtel.
Ces nouvelles ressources ont été trouvées en trois étapes. En favorisant premièrement la mobilité interne, en reprenant le personnel de Peseux ensuite et enfin en procédant à des engagements externes.
Personnel de Peseux repris
Dans la convention de transfert, la Ville de Neuchâtel s’est engagée à privilégier la reprise du personnel de Peseux. Mais, entre février et mai 2018, cinq personnes ont démissionné, «de leur plein gré», précise le rapport. Cette avalanche de départs inattendus a obligé Neuchâtel à jouer les pompiers pour «stabiliser les prestations de Peseux et soutenir ses futurs collaborateurs et collaboratrices.»
Au final, les personnes non démissionnaires restant au 1er mars 2018, soit six personnes, se sont vu offrir un emploi à la Ville de Neuchâtel. Cinq ont finalement répondu présent.
Opération blanche financièrement
Le rapport ne cache pas que l’intégration de ces nouveaux usagers représente un vrai défi, tant sur le plan de l’accueil à la réception que pour la transition vers la gestion électronique des dossiers. De plus, ces changements et cette croissance fait entrer le personnel dans une période d’incertitude. Des ressources sont planifiées pour accompagner le changement.
La reprise des administrés des deux communes n’occasionne pas de hausse des dépenses pour la Ville de Neuchâtel. Les recettes (prestations facturées aux communes parternaires) couvrent les charges. La facturation auprès des deux communes se fait au prorata du nombre de dossiers, en différenciant les secteurs concernés.
Grâce à la location d’un étage complet, naguère occupé par Publicitas, rue Saint-Maurice 4, le service peut s’agrandir tout en évitant un éclatement géographique. Un crédit complémentaire de 200'000 francs a été arrêté pour effectuer les transformations nécessaires.