Erudit et accessible à tout un chacun: c’est le pari de Patrice Allanfranchini, auteur de «La Vigne en noir et blanc», qui vient de sortir de presse. Le conservateur du Musée de la vigne et du vin a rassemblé dans cet ouvrage de 250 pages le fruit de 40 ans de recherche.
Le texte est savant, mais fourmille d’anecdotes, d’éclairages économique et historiques qui le mettent à la portée du profane. L’iconographie n’a rien de banal, si l’on songe que les 250 photos du livre sont issues du fonds de 1300 clichés réunis par le conservateur depuis plus de 30 ans.
Le propos principal est de montrer la transition du travail manuel à la mécanisation.
Les images publiées, qui nourissent pour une bonne part l’exposition vernie hier soir, ont été choisies avant tout pour permettre au lecteur de mesurer le chemin parcouru entre le milieu du 19e s. et la première moitié du 20e.Un seul chiffre: avant la mécanisation, il fallait 3000 heures de travail pour entretenir un hectare de vigne; aujourd’hui, il c’est 450 heures. Les photos de paysages montrent l’importance de la vigne qui, il y a cent ans, couvrait la majeure partie du Littoral. L’iconographie réunie est également saississante sur le plan de l’évolution des paysages.