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Virée à Manhattan avec l'artiste Miriam Lubin

03 juin 2008, 12:00

Ils contemplent la mer au loin comme l'ont fait avant eux les baigneurs immortalisés par les impressionnistes du 19e siècle. Mais pas seulement. En un siècle et demi, la plage a changé. Les regards ne se concentrent plus à l'unisson vers l'océan, auquel l'artiste tourne d'ailleurs parfois résolument le dos, se concentrant sur la foule bigarrée installée sur le sable. La société des loisirs est passée par là, et avec elle, son cortège d'estivants, de parasols, de transats, de bouteilles thermos. Lecture, bronzette, châteaux de sable... Chacun est absorbé dans son petit univers personnel. Plus qu'un simple paysage, c'est une véritable scène de genre, prise sur le vif, que livre ici l'artiste new-yorkaise Miriam Lubin.

«D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être artiste», confie-t-elle. Après des études musicales - Miriam Lubin est professeure de piano - elle se sent irrésistiblement attirée par la peinture et entre aux Beaux-Arts, dans sa ville natale, New York. Puis ses toiles voyagent, du Brooklyn Museum à la Biennale des amis des arts de La Chaux-de-Fonds où elle décroche le Prix Kelek en 1997.

Installée depuis 15 ans à La Chaux-de-Fonds, maman de deux petites filles, l'artiste définit la métropole horlogère en trois mots: «Quiet, safe and clean», soit «tranquille, sûre et propre». «Je ressentais le besoin de ne plus vivre dans un endroit aussi stressant qu'une grande ville», confie-t-elle, consciente des qualités de New York: «une ville super quand on est riche». Suivant son c?ur et sa raison, elle débarque dans les Montagnes, d'abord frappée par l'uniformité des visages. «La diversité culturelle des grandes villes, ça m'a manqué au début», confie-t-elle. Tout le monde était blanc!» / syb

Jusqu?au 12 juillet. Miriam Lubin, dessins et peintures. «Un bout de l?art», rue du Soleil 4, La Chaux-de-Fonds
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