En 2007, la Ville de La Chaux-de-Fonds empruntait 20 millions à une banque étrangère, à des conditions assez particulières.
Le prêt était consenti sur 15 ans, avec un taux fixe particulièrement intéressant durant les sept premières années.
Le contrat, signé par le président du Conseil communal et argentier de l'époque, Laurent Kurth, prévoyait ensuite que le calcul du taux varie en fonction du cours de l’euro par rapport au franc suisse.
Sans entrer dans le détail, que nous expliquons dans nos éditions payantes de mardi, plus l’euro est faible, plus la Ville est contrainte de rembourser son emprunt à un taux élevé.
Pour 2015, les 20 millions de 2007 lui coûteront près de quatre millions, à un taux de près de 19%. Le contrat ne prévoit aucune limite.
Laurent Kurth, aujourd’hui conseiller d’Etat en charge des Finances, explique dans quelles conditions et dans quelle optique il a commis ce qu’il assume aujourd’hui comme étant une regrettable erreur que ceux qui lui ont succédé ont pérennisée en rejetant en 2013 une renégociation qui aurait abouti à payer des intérêts certes très élevés, mais très loin des sommets qu'ils atteignent aujourd''hui.
La Ville, elle, cherche désespérément à se tirer de ce mauvais pas, qui plombe ses finances déjà mises à mal par les suites de l'affaire Monnard.
Tous les détails de cette affaire dans nos éditions papier et numériques de ce mardi 24 novembre.