Daoud, Asad, Ismaïl, Sakhi et leurs compagnons d'infortune ont dû quitter l'Afghanistan et ses talibans qui en voulaient directement à leur vie. Bravant la mort, ils ont affronté police, passeurs, scénarios inhumains, devant débourser des sommes pharaonesques pour arriver, survivants, en Suisse.
Leur étiquette? Requérants d'asile. Ce Noël les plonge dans une infinie nostalgie, "même si chez nous, musulmans, nous ne fêtons pas cette date du calendrier, car dans notre pays, nous nous échangeons des cadeaux et nous nous réunissons en famille chez nos grands-parents, plutôt lors de notre Nouvel-An", explique Asad. "Célébration, qui a lieu le premier jour du printemps, le 21 mars."
Asad a laissé sa mère et sa femme au pays. "J'ai toujours mon portable à portée de main, au cas où elles m'appellent. Je suis resté deux mois et deux jours sans aucune nouvelle d'elles, récemment, tellement il est difficile en Afghanistan, de pouvoir communiquer avec l'extérieur par téléphone. Il faut se rendre dans un endroit spécial. Où la connexion est toutefois très aléatoire..."
Lui et ses compagnons d'infortune nous racontent les sentiments qui les traversent, tandis que de notre côté, dans les Montagnes neuchâteloises, nous retrouvons nos aimés, dans una ambiance joyeuse et chaleureuse.
Ils nous confient combien les tourmente leur mise sur pause, qui rime à attendre, attendre et attendre encore, afin d'enfin savoir, de la part des autorités fédérales compétentes, de quoi leur avenir sera fait... D'espoir ou de mort. Exagéré? C'est ainsi qu'ils dépeignent leur horizon: en blanc ou en noir.
Plus dans nos éditions payantes du jour.