Décidément, le Col-des-Roches cache bien son jeu. Juste un endroit ingrat, difficile, rocailleux, ombragé, dangereux du fait des éventuelles chutes de pierres susceptibles d’y survenir? Il faut se méfier des lieux apparemment sans intérêt et ingrats. Car, dans le secret de leurs replis, ils peuvent receler des trésors de la nature.
Là, entre la Suisse et la France, sur ce massif rocheux, on a une population d’oiseaux prédateurs qui vaut son pesant d’or. Y ont en effet pris leurs aises des faucons crécerelles et des faucons pèlerins. Et ces derniers représentent une espèce précieuse. «Ces rapaces en ont fait leur domicile, car ils y apprécient la structure verticale rocailleuse. Celle-ci leur permet de se protéger un maximum et de dominer une région, où ils peuvent aller chasser des volatiles en plein vol», explique Yvan Matthey, responsable de la gestion des réserves chez Pro Natura Neuchâtel.