Face à la mise à mort des rivières, et du Doubs en particulier, par l'agriculture chimique et les dysfonctionnements des stations d'épuration, les pouvoirs publics et élus de France voisine se réfugient dans le déni quand ils ne s'affichent pas comme des alliés des pollueurs.
Une cinquantaine de pêcheurs du Val-de-Morteau, soutenus par leurs collègues de La Chaux-de-Fonds et du Locle, organisateurs ce matin d'un barrage filtrant près de Morteau, avaient pour objectif d'alerter les automobilistes sur l' extrême gravité de la santé du Doubs et de ses affluents.
Les conséquences sont désastreuses pour les truites et les ombres, mais le pire est à venir, avec les risques potentiels sur la santé humaine à consommer de l'eau contaminée, notamment par le redoutable glyphosate. Pour illustrer leurs propos, les pêcheurs avaient un exemple malheureux sous les yeux.
Eaux usées dans le Doubs
La station d'épuration de Morteau n'est pas équipée d'un bassin de rétention des eaux d'orage. "Lors de grosses pluies, elle est incapable de traiter la déferlante des eaux avec pour conséquence le déversement dans la rivière des eaux usées, des micropolluants et autres lingettes hygiéniques par centaines.
Cela fait maintenant cinq ans que nous demandons à Annie Genevard, maire de Morteau et députée de faire quelque chose, mais jusqu'ici elle n'a strictement rien entrepris. C'est totalement irresponsable et scandaleux", tonne Bruno Haettel, spécialiste des points noirs du collectif SOS Doubs-Dessoubre.